EMMANUEL REY - Vers des villes bioclimatiques ?
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From Martine Laprise
En de nombreux endroits, les territoires urbains sont aujourd’hui insuffisamment adaptés au réchauffement climatique attendu. Sans une série d’actions rapides, significatives et coordonnées, de nouveaux points chauds sont à attendre dans les villes et l’habitabilité de certains secteurs pourrait même être partiellement remise en cause à moyen terme. Le défi est donc sérieux et ne sera relevé qu’avec un engagement important et convergent de tous les acteurs impliqués. Une prise de conscience existe à ce sujet et des plans climat sont adoptés dans de plusieurs cantons et villes suisses. Le passage systématique des intentions aux actions concrètes et la généralisation de stratégies pertinentes tardent cependant encore à se concrétiser. Tant le rythme que l’ampleur ne sont malheureusement pas encore à la hauteur des risques à anticiper. Il n’y a cependant pas de recettes à appliquer partout de manière univoque, car il s’agit de prendre en compte finement les spécificités de chaque lieu dans le projet urbain et architectural.
Face à cette évolution climatique à l’intensité incertaine, de multiples mesures d’adaptation sont déjà clairement identifiées pour agir favorablement sur les espaces bâtis, publics et paysagers. L’acclimatation low-tech des bâtiments, la déminéralisation des revêtements urbains, le renforcement des maillages fertiles – « maillage bleu » pour l’eau, « maillage vert » pour la végétation et « maillage brun » pour le maintien de la pleine terre, la préservation des corridors d’air frais, l’arborisation des espaces publics, la création d’îlots de fraîcheur ou l’augmentation significative de la canopée urbaine sont autant de pistes concrètes permettant d’anticiper ces enjeux devenus incontournables.